Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
26 mars 2010 5 26 /03 /mars /2010 07:00
Pour une fois, vous ne trouverez pas YAGI dans notre glossaire, puisqu'il s'agit d'un acronyme de notre invention : Yet Another Green Innovation, Encore une Autre Innovation Verte.
iPlanet-Eagle-View-copie-1.jpg
De quoi s'agit-il ? d'encore un autre slideware ? Pas tout à fait, puisque pour une fois il en existe un POC - Proof Of Concept, démonstrateur en français.

L'Assystem i-Planet, une création de la société éponyme, est un système domotique original qui vise à aider le CSP+ doté d'un smartphone (un iPhone dans le cas du POC) à optimiser sa consommation énergétique. Au-delà du caractère trendy, avec de belles icônes et des vues 3D temps réel, de l'interface utilisateur - ou IHM (Interface Homme-Machine), vous l'avez compris c'est un article spécial jargon - ce choix de ne pas développer une n-ième télécommande permet de maîtriser les coûts : le dossier de presse parle d'un prix-cible autour des 100 €.

Bien entendu, le smartphone ne suffit pas : non visible sur l'image, il y a une sorte de box (qui peut être une évolution de la box Internet/Wifi de l'utilisateur) qui concentre les mesures effectuées par un certain nombre de capteurs disséminés dans le foyer et qui les met à disposition des applications hébergées sur le smartphone.

En faisant appel à des concepts logiciels issus de l'AI (Artificial Intelligence), cet i-Planet est capable de modéliser de lui-même le comportement thermique de l'habitat où il fonctionne, d'identifier les principaux appareils électriques présents et leur cycle d'usage et, par fusion de données avec d'autres informations (météo, benchmarks...) automatiquement récupérées sur Internet, de donner des conseils de haut niveau pour optimiser l'efficacité énergétique du foyer, que ce soit dans le court terme ("ouvrez vos fenêtres au Sud et coupez les radiateurs, il fera plus chaud dehors que dedans dans les 3 prochaines heures") ou le moyen terme ("si vous posiez des double vitrages, vous pourriez économiser 200 € par mois de gaz").

L'i-Planet se veut à la fois geek et modeste : il se prétend moins puissant fonctionnellement et moins innovant sur le plan technologique que la Rolls de l'efficacité énergétique que sont supposés nous pondre Schneider Electric et ses partenaires dans le programme HOMES. Mais nous sommes typiquement là dans le produit disruptif, celui qui semble taper à côté du marché actuel de l'efficacité énergétique - un segment d'amateurs avertis et fortunés qui infestent les grandes surfaces de bricolage - pour aborder un marché bien plus vaste, celui du particulier féru de technologie bling-bling et qui n'hésitera pas à dépenser 100 € pour impressionner ses amis et se donner l'impression qu'il sauve la planète en tapotant frénétiquement son écran tactile.
woodbox & iPhone (fond blanc) 400x300
Mais bon, si on doit attendre la taxe carbone pour que les gens et les choses changent...
Partager cet article
Repost0
10 mars 2010 3 10 /03 /mars /2010 22:47
Après l'économie Bisounours, nous avons découvert un nouveau terme : Do-It-Yourself (DIY) economics.

On pourrait traduire par brico-économie. Cela consiste à utiliser son gros bon sens - souvent lui-même sous influence d'un petit Bisounours - pour établir des assertions catégoriques en matière économique, comme par exemple qu'il faut ré-industrialiser la France, même et surtout si on ne connaît rien à l'économie.

Il y a des versions DYI d'autres sciences : par exemple, un brico-physicien vous assènera que les objets lourds tombent plus vite que les légers, que le vortex d'écoulement des baignoires tourne toujours dans le même sens dans un hémisphère terrestre donné ou bien que vous pouvez rafraîchir votre cuisine l'été en laissant la porte du réfrigérateur ouverte.

En sciences de la Terre, le brico-géologue vous expliquera que la pénurie en matières minérales va devenir générale et sans remède. Et cette année, l'Oscar de la Brico-Climatologie revient sans contestation à notre Allègre national dont le dernier ouvrage a presque réussi l'impensable : après des semaines de discrédit latent du GIEC dans les journaux, sa bordée anti-réchauffement est tellement grotesque qu'il va peut-être faire basculer l'opinion et pousser la miss Duflot et son pédalo transocéanique sur le podium des régionales

767-at-DFW.jpg
Notre pédalo personnel, en attente de départ sur la plage de Dallas-Fort Worth.
Ce type de pédalo, en version cargo modifiée, est le grand vainqueur du marathon truqué des pédalos ravitailleurs de l'US Pedal Boat Force
Partager cet article
Repost0
6 novembre 2009 5 06 /11 /novembre /2009 23:30
Sous ce titre au look très binaire se cachent deux records économiques battus ce jour : celui de l'or qui a franchi la barre des 1100 dollars l'once pour la première fois dans l'histoire, et celui du taux de chômage états-unien qui a brisé le plafond des 10% de la population active.

La dernière fois, c'était quand même en 1983.

Qu'on se rassure : on est encore loin des valeurs estimées - les statistiques du Bureau of Labor n'avaient alors pas la même richesse - pour la Grande Dépression où des valeurs dépassant les 25% furent atteintes (en 1933).

N'empêche, on en connaît un que ça doit tracasser.

Pic ou plateau ? That's (once more) the question...
Partager cet article
Repost0
14 octobre 2009 3 14 /10 /octobre /2009 07:00
La taxe carbone (c-tax pour les intimes) commence à déchaîner les passions aux USA, preuve en est ce placard qui décore les 5000 stations-service Valero là-bas.


Le site du raffineur texan se permet en plus d'insister sur le fait que cette taxe n'apportera "aucune amélioration mesurable sur le changement climatique mondial".

Au fait, de combien parle-t-on ? Valero parle d'un surcoût garanti (voire supérieur) de 0,77 dollar par gallon, d'après "l'étude économique de l'American Petroleum Institute" dont, hélas, on ne trouve aucune référence sur le Web. Faisons quelques conversions : 0,77 dollar par gallon (US), cela revient à 32,34 dollars par baril soit environ 200 dollars (135 euro) la tonne de CO2.

Pour le moment, on ne peut pas dire que le mécanisme "cap & trade", tel qu'il est déjà utilisé en Europe, ait démontré sa capacité à fixer un tel prix, puisque nous en sommes aujourd'hui à dix fois moins, comme l'indique notre carbonomètre ci-contre.
Partager cet article
Repost0
27 septembre 2009 7 27 /09 /septembre /2009 07:00
A quoi rime la polémique sur le fameux principe de précaution ?

Rappelons-en les termes, tels qu'ils sont formulés dans la Constitution :
Lorsque la réalisation d’un dommage, bien qu’incertaine en l’état des connaissances scientifiques, pourrait affecter de manière grave et irréversible l’environnement, les autorités publiques veillent, par application du principe de précaution, à l’adoption de mesures provisoires et proportionnées afin d’éviter la réalisation du dommage ainsi qu’à la mise en œuvre de procédures d’évaluation des risques encourus.
Qu'est-ce que cela veut dire ? Tout simplement qu'il faut éviter que des dommages très graves mais incertains - oui, vous avez bien reconnu là la définition d'un beau et dangereux Cygne Noir - puissent survenir. Le principe ne pose pas d'interdiction à la cause du dommage, mais demande simplement que des mesures préventives "provisoires et proportionnées" - autrement dit, des mesures de quarantaine - soient prises à titre de... précaution.

Ce principe n'effraie que les ignares, car tout industriel - particulièrement dans les secteurs chimique ou atomique - l'applique depuis bien longtemps, par des méthodes de prévention et de réduction des risques aux noms barbares (HAZOP, AMDEC...) mais efficaces. Le problème, c'est que les ignares semblent avoir aujourd'hui la préférence des projecteurs des médias.

Ce principe bride-t-il le déploiement de certaines technologies, comme les communications sans fil, comme on a l'habitude de l'évoquer à ces sujets ? Pas vraiment, puisqu'il ne protège que l'environnement et non les hommes eux-mêmes ! Il n'y est en effet nulle part question de "dommage grave et irréversible à la population"... puisque ce point est déjà couvert par la législation relative à la santé publique. Sur les OGM, le principe de précaution n'adresse pas la nocivité possible de tels organismes pour l'homme, mais le risque de les cultiver en plein champ sans un minimum de mesures de quarantaine, pour éviter que d'autres organismes sauvages ne se voient à leur tour génétiquement modifiés.

La Commission Attali avait cherché à faire parler d'elle en son temps en demandant le retrait de ce principe. Un de ses membres, resté anonyme dans un article du Figaro, déclarait :
Avec le principe de précaution nous n'aurions pas eu d'antibiotiques - trop risqué à créer - pas d'Internet - par crainte des images pédophiles - sans parler des voitures...
Les antibiotiques ne sont pas dangereux pour l'environnement quand on les crée ; c'est leur usage intensif qui, à la longue, les rend de moins en moins efficaces, les images pédophiles ne provoquent pas de dégâts environnementaux, et les voitures ont certes endommagé Dame Nature de façon irréversible, mais ces dégradations étaient loin d'être incertaines : les autoroutes et la pollution atmosphérique, des conséquences directes du développement de l'automobile, ont été explicitement acceptées par la société comme contrepartie à l'offre de mobilité individuelle fournie par l'automobile. Bref, ce monsieur a tout faux, il confond principe de précaution et Ravage de Barjavel.

Derrière la querelle du principe de précaution se cachent donc beaucoup d'ignorants pantins et, tenant les ficelles, quelques industriels néolibéraux qui n'ont pas envie de payer la gestion des risques environnementaux que leurs innovations entraînent.

Mais ce dont le monde a vraiment besoin en ce moment, c'est sans doute d'un principe de précaution en matière financière...
Partager cet article
Repost0
25 septembre 2009 5 25 /09 /septembre /2009 07:00
Comment se fait-il que les plus grands chefs d'Etat et les économistes les plus distingués consacrent une partie conséquente de leur temps - allant jusqu'à faire des devoirs à la maison (homework) pour se mettre à niveau, comme Obama - à échafauder des postures et des plans face à un péril certes préoccupant à long terme, mais qu'on ne peut pas délibérément classer comme Menace n°1 de l'Humanité, loin devant d'autres questions comme les pollutions chimiques, la prolifération nucléaire, les pandémies de tout poil ou la surpopulation ?

Peut-être tout simplement parce que le changement climatique offre un terreau conceptuellement intéressant pour construire de nouveaux mécanismes internationaux d'échanges économiques, avec en toile de fond la satisfaisante pensée qu'on oeuvre pour le bien des générations futures de l'humanité toute entière - excusez du peu.

Pourquoi donc passer tant de temps à donner un prix au carbone ou négocier des "transferts de technologie" que personne ne cherche à expliciter ? Non pas pour sauver des eaux ces îles emblématiques que personne ne sait placer avec précision sur une mappemonde, ou bien pour éviter une fonte totale des calottes glaciaires d'ici un bon millier d'années, ou encore pour empêcher la naissance de phénomènes météorologiques échappées des usines à effets spéciaux d'Hollywood : il s'agit tout simplement de trouver de nouvelles façons d'exploiter les liquidités toujours croissantes qui perturbent tellement les marchés traditionnels - des matières premières aux devises en passant par les actions - que ceux-ci ont perdu leur fonction première qui est de déterminer un prix d'équilibre entre l'offre et la demande réelles, et qui sont en grande partie fautives de la crise interbancaire de 2008.

Pour ne prendre qu'un exemple bien connu de nos lecteurs, l'ordre mondial établi du commerce international et des marchés de matières premières fait que l'OCDE se tire aujourd'hui une balle dans le pied en laissant ses élites financières propulser le prix du baril à des niveaux records, ce qui déséquilibre les balances commerciales et enrichit éhontément certains pays émergents peu reconnaissants : pour ces derniers, l'OPEP est une relique historique et désuète des anciennes pratiques de tenue des prix, puisque maintenant Goildman Sachs s'en charge.

Tant pis pour les activistes folkloriques qui croient qu'en allant peindre la Petite Sirène en vert dans la capitle danoise, ils "mettent la pression" sur les décideurs pour qu'ils fassent un geste fort pour la planète : le climat est un simple prétexte pour donner un nouvel élan au système économique mondial, dans un contexte où l'OCDE n'est plus la première puissance industrielle et où les ressources naturelles deviennent de moins en moins abondantes et bon marché. Il est temps de changer les règles du jeu, puisqu'elles ne nous permettent plus de gagner.


Croire que ce qui sera décidé à Copenhague stabilisera le climat, c'est comme croire que la raison d'être de l'OMC est d'éradiquer la faim et la misère dans le monde. Mais mieux vaut encore que l'ensemble des nations cherchent à monter des usines à gaz (à effet de serre) plutôt que de tenter de résoudre leurs différents par les moyens guerriers jadis invoqués dès que les déséquilibres économiques internationaux devenaient insupportables.
Partager cet article
Repost0
17 septembre 2009 4 17 /09 /septembre /2009 15:50
Depuis plusieurs mois, le cours de la tonne de carbone sur le marché spot ne parvient plus à atteindre le seuil de 17 € que vient de décider notre Hyperprésident.
Inutile de s'offusquer de cette différence : le carbone fossile émis a ceci de particulier qu'il a tous les prix, comme l'explique Jean Tirole dans un excellent et récent article publié par le Monde :
la politique d'aide en faveur de l'éolien en France coûte à nos concitoyens environ 40 euros par tonne de CO2 évitée, tandis que ce coût tourne autour de 600 euros par tonne dans le cadre du développement de l'énergie solaire. Ceux qui soutiennent le solaire en France sont-ils écologistes, alors que le redéploiement du solaire vers l'éolien permettrait de réduire quinze fois plus les émissions, à budget donné ?
Le CO2 est sinon gratuit à 90% pour les industriels - seuls les derniers 10% doivent s'acheter sur les marchés - et à 100% pour les compagnies aériennes. Pour mesurer vraiment l'impact du carbone dans l'économie, il faudrait donc calculer une moyenne sur tous les postes concernés. En attendant qu'une bonne âme se livre à se fastidieux calcul, tentons un pari : le prix moyen de la tonne de carbone est d'environ 5 €, soit à peu près UN dollar par baril. Pas vraiment de quoi détruire de la demande !

Heureusement, comme les caisses de l'Etat sont plus que vides, il fait assez peu de doute que Bercy maintienne indéfiniment la taxe dans son équilibre redistributeur tel qu'il l'a été présenté.
Partager cet article
Repost0
15 septembre 2009 2 15 /09 /septembre /2009 21:26
Les éconoclastes célèbrent avec nous l'anniversaire de l'éditorial le plus mal inspiré du Washington Post.

Le 14 septembre 2008, paraissait en effet ce stupéfiant article où l'auteur, après avoir picoré quelques rares rayons de soleil dans les nouvelles du jour, concluait que
cela suggère que nous sommes non pas au bord de la récession, mais d'une prospérité en accélération.
Rassurez-vous, l'auteur n'a pas été viré par le journal pour incompétence notoire : il s'agissait d'un contributeur extérieur, dont le vrai boulot, selon wikipedia, est Chief Investment Officer chez Trend Macrolytics LLC, une société de conseil en stratégie d'investissement et de prévisions et de recherche macro-économique pour les investisseurs institutionnels.

Qu'il soit toujours en poste n'est pas forcément étonnant : il est, tel le célèbre chien qui s'impose à Lucky Luke dans certaines de ses aventures, "comme une boussole qui indiquerait toujours le Sud..."
Partager cet article
Repost0
8 septembre 2009 2 08 /09 /septembre /2009 20:39
Un peu lassé du discours en boucle des médias sur la question grippale ?

Sachez pourtant qu'il s'agit tout simplement d'une opération vérité - mani pulite comme disent les Italiens, d'où l'insistance exagérée sur la pratique du lavage des mains : cette référence est un code caché pour alerter le lecteur qu'il y a un message caché derrière cette prétendue pandémie grippale.

Pourquoi les médias procèdent-ils ainsi ? Tout simplement pour ne pas s'attirer les foudres des puissants qu'ils dénoncent.

Dans notre infinie bonté, nous vous livrons ici une de ces brèves, décryptée par nos soins :
L'Organisation mondiale de la santé L'OCDE vient de déclarer jeudi une alerte maximum de niveau 6 face à l'expansion de la grippe A spéculation sur les marchés dérivés, qui a fait un peu moins de 28.000 malades millionnaires dans 74 pays et 141 morts milliardaires à travers la planète. Depuis le 29 avril dernier, date du relèvement du niveau d'alerte de 4 à 5, la pandémie a été déclarée imminente intensive.

Le passage au niveau 6 d'alerte, correspondant à une pandémie frénésie, intervient lorsque plus de deux foyers de contamination places boursières en surchauffe autonomes ont été identifiés. Pour certains experts, ces conditions, strictement géographiques, étaient déjà réunies depuis quelques jours. Mais l'OMS OCDE a hésité à le déclarer, craignant de susciter la panique dans l'opinion publique sur les marchés. Le système d'alerte de l'OMS OCDE est en effet calqué sur le modèle des épidémies de grippe crises financières très meurtrières du siècle dernier et sur celui de la virulente grippe aviaire spéculation 2008 sur les matières premières.

Maintenez, vous savez que les traders sont là, qu'ils ont repris des bonus records et qu'il vous faut convaincre un monde incrédule que le cauchemar a déjà recommencé...
Partager cet article
Repost0
15 juillet 2009 3 15 /07 /juillet /2009 07:00
On s'est récemment moqué des e-bookmakers qui proposent de parier sur quasiment n'importe quoi.

Mais finalement, ne faut-il pas au contraire encourager ce genre d'activité, en espérant ainsi que les joueurs désertent enfin les salles de marché "sérieuses" pour aller exercer leurs talents dans des casinos en ligne ?

L'actualité a montré récemment qu'un seul trader pouvait faire monter (temporairement) le prix du baril de $2, à la façon d'un jeu.

Ainsi, certains prétendent que les récents engagements du G8 sur les émissions de CO2 - qui surenchérissent sur ceux d'il y a un an à peine - ne sont prononcés que pour attiser le feu sous les marchés de produits dérivés pour permettre à la bulle du carbone de prendre son envol.

Messieurs les hedge funds, misez les premiers !

Cela permettrait peut-être aux fondamentaux de l'économie, depuis le cours des monnaies jusqu'à celui des matières premières en passant par celui des actions, de revenir aux alentours de valeurs plus en accord avec l'économie réelle.




Partager cet article
Repost0