Nette remontée des cours, dans toutes les monnaies. A noter qu'en roubles, la situation se normalise, le prix du baril se rétablissant au niveau moyen de 2013 : une sortie de crise de ce pays n'est donc pas à exclure.
Nette remontée des cours, dans toutes les monnaies. A noter qu'en roubles, la situation se normalise, le prix du baril se rétablissant au niveau moyen de 2013 : une sortie de crise de ce pays n'est donc pas à exclure.
Le dernier cygne noir de 2014 achève son survol de l'économie mondiale...
Il y avait deux possibilités de visage dans le reflet : Vladimir Poutine, qui ne peut qu'être fort marri de la perte de valeur d'une de ses principales sources de revenus, ou bien l'Etat Islamique, dont la guerre est financée par les ventes de brut extrait des territoires qu'il contrôle.
Oui mais voilà : Daesh, à l'instar de la méchante finance, est sans visage. Ce sera donc Vladimir.
Quelle chute, mes aïeux !
Cela faisait longtemps qu'on avait pas vu de telles variations d'un mois sur l'autre.
Après, il faut relativiser: nous sommes simplement revenus au niveau de 2010, qui n'était pas si bon marché que cela. Mais à la pompe, la baisse a été cette fois-ci répercutée immédiatement par les compagnies de distribution pétrolière, sans doute sous la pression des pouvoirs publics :
Pour nos amis russes, par contre, la barre des 4000 roubles le baril reste franchie haut la main, donnant l'impression d'une progression linéaire et inexorable des cours du brut.
Cela faisait longtemps qu'on n'avait pas regardé où en était le prix à la pompe en heures de SMIC.
La divine surprise de la chute du baril ravit d'aise le gouvernement qui va pouvoir faire mettre en application son écotaxe saison 2 de façon indolore, et malgré cela le prix à la pompe va continuer de baisser. On peut raisonnablement espérer qu'il se stabilise aux alentours de 7 min de SMIC pour le gazole (1,10 €) et 8 pour l'essence sans plomb (1,25 €).
Cette nouvelle donne sera-t-elle stable ? Rien n'est moins sûr.
Le coup de marteau-pilon donné aux cours par l'Arabie Saoudite a mis en situation délicate l'économie russe, mais aussi de nombreux petits investisseurs américains qui se sont précipités un peu tard sur l'aubaine des schistocarbures. Une fois qu'on estimera que la punition de Poutine aura assez duré, les prix remonteront rapidement car les Etats-Unis seront incapables de relayer l'Arabie Saoudite dans l'opération There Will Be Oil Flood.
Dans l'hypothèse où il ne s'agit que d'un aller-retour, cela ne va rien changer dans les politiques produit des constructeurs automobiles, qui utilisent des modèles économiques à basse fréquence pour analyser les tendances : pour eux, il est clair que le prix de carburant taxé ne peut que monter et donc il faut aller chercher d'autres tendances pour décider des motorisations futures - en l'occurrence, l'évolution pressentie des règlementations anti-pollution.
Pour la France d'en-bas, ou plutôt pour la France d'au-delà des grandes rocades périphériques, pour ceux qui ont dû fuir les prix élevés de l'immobilier en couronne des villes et s'installer au diable vauvert, le répit est toutefois apprécibale.Quand le baril s'effondre, c'est la fête à Suburbia.
En conséquence, pour peu que les prix se maintiennent aux niveaux actuels plus de quelques mois, il faut s'attendre à une nette reprise de la construction résidentielle en hyper-banlieue : les hommes politiuqes applaudiront des deux mains - quand le bâtiment va, tout va - sans se rendre compte qu'ils approfondissent la tombe des partis de gouvernement. En effet, dès que le baril repartira, ces nouveaux suburbiens tomberont encore plus vite que leurs prédécesseurs dans la paupérisation puis la précarité, et l'extrême-droite tirera asément les marrons électoraux de ce feu.
Plus de doute, ça sent l'entrecôte.
Tout est relatif. Pour les Moscovites, le pétrole continue son ascension : le plafond des 4000 roubles le baril a été crevé ce mois-ci.
Dans nos mesures mensuelles du cours du pétrole en diverses monnaies, il manque une devise importante : le rouble.
Voici l'oubli réparé.
Vu de Moscou, le prix du baril ne cesse donc de monter depuis 15 ans ! Cela ne rend pas Poutine piquiste pour autant.
On notera que sur les derniers mois, le cours est stable alors que dans nos monnaies occidentales, le baril chute : la banque centrale russe doit sans doute compenser cette chute au prix d'une dévaluation de la monnaie nationale sur les marchés mondiaux.
Tiens, au fait, et le prix à la pompe en minutes de SMIC, il en est où ? Toujours dans la fourchette 8-10 minutes, mais avec une tendance nette à la baisse.
Nos données (source PEGASE) s'arrêtent en septembre, donc la descente n'est pas terminée, même si l'éco-taxe viendra calmer la baisse du brut.
Voilà qui ne va pas pousser à l'achat de voitures électriques ? Détrompez-vous : sur les 3 premiers trimestres de 2014, Renault a vendu plus de Zoé que d'Espace...
Quelle chute, mes amis !
On est retombé au niveau de fin 2010 - début 2011. Certes, ce n'est pas la dégrindolade de fin 2008, mais quand même. Voilà qui va nous coûter une entrecôte, sans doute.
Selon la sensibilité de son interlocuteur, on expliquera cela par la dégradation de la situation économique occidentale ou par le fait que Daech brade le pétrole irakien pour financer ses combats.