19 mai 2009
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Après la question des ressources minérales, le rapport officiel Ressources rares et Environnement aborde celle plus fondamentale des ressources agricoles.
Autant on peut vivre sans acier et sans ciment, autant il est difficile de survivre sans nourriture et sans eau. Tout en rappelant d'ailleurs que "30 % de la population mondiale manquera d’eau en 2025" contre déjà 20% aujourd'hui, les auteurs du rapport souligne bien que
Autant on peut vivre sans acier et sans ciment, autant il est difficile de survivre sans nourriture et sans eau. Tout en rappelant d'ailleurs que "30 % de la population mondiale manquera d’eau en 2025" contre déjà 20% aujourd'hui, les auteurs du rapport souligne bien que
La demande alimentaire n’est pas reportable : le manque de nourriture conduit vite à des famines et à des troubles sociaux graves
La production agricole est variable, soumise à de multiples aléas climatiques, sanitaires, etc.
Le seul jeu de l’offre et de la demande ne suffit pas pour atteindre un point d’équilibre stable permettant de nourrir l’ensemble de la planète
Ce dernier point est particulièrement préoccupant quand on jette un oeil à la carte des échanges céréaliers en 2050 donnée ci-contre : l'Amérique du Sud est le grenier à blé du monde, tandis qu'Inde, Chine et Méditerranée ont perdu toute auto-suffisance. Il y a deux messages inquiétants dans cette carte : le premier est que ces échanges ne peuvent avoir lieu que dans des conditions économiques idéales (paix et prospérité pour tous) ; le second est qu'il n'y a pas de schéma alternatif.
Ajoutons en plus que le rapport suppose que l'impact du réchauffement climatique et, plus généralement, de toutes les atteintes anthropiques à l'environnement resteront faibles.
C'est d'ailleurs le reproche majeur qu'on peut faire à ce document : près de la moitié est consacré au thème "énergie et changement climatique" sans vraiment faire preuve d'innovation conceptuelle à ce sujet, tandis que les autres questions environnementales sont plutôt bâclées : 3 pages génériques et creuses sur la biodiversité, sans doute grattées par le consultant en développement durable de passage, et rien sur la pollution des sols, des eaux fluviales, du littoral et des océans en nitrates, en pesticides, métaux lourds, en PCB, etc. La situation est-elle si rose que ça, même en France ?
Ajoutons en plus que le rapport suppose que l'impact du réchauffement climatique et, plus généralement, de toutes les atteintes anthropiques à l'environnement resteront faibles.
C'est d'ailleurs le reproche majeur qu'on peut faire à ce document : près de la moitié est consacré au thème "énergie et changement climatique" sans vraiment faire preuve d'innovation conceptuelle à ce sujet, tandis que les autres questions environnementales sont plutôt bâclées : 3 pages génériques et creuses sur la biodiversité, sans doute grattées par le consultant en développement durable de passage, et rien sur la pollution des sols, des eaux fluviales, du littoral et des océans en nitrates, en pesticides, métaux lourds, en PCB, etc. La situation est-elle si rose que ça, même en France ?