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5 avril 2014 6 05 /04 /avril /2014 14:31

Des résultats de mesures du CNRS ont récemment été publiés à propos de l'épisode de pollution que nous avons connu en mars dernier.

S'il ne fallait retenir qu'une seule image, c'est celle-ci :

http://www.insu.cnrs.fr/files/imagecache/largeur-622/fig1_6.jpg

Elle indique la répartition des différents types de particules fines qui composaient le brouillard diffus coiffant le sud de la région parisienne ; ces mesures ont en effet été prises à Saclay, pas exactement en pleine campagne puisque nous avons à proximité du lieu de mesure un certain nombre de routes et de voies rapides fortement fréquentées matin et soir.

On voit donc que plus de la moitié des particules étaient du nitrate d'ammonium, obtenu par décomposition photochimique d'ammoniac. D'où sort cet ammoniac ? Tout simplement des engrais que les agriculteurs ont répandu comme un seul homme sur leurs champs avec l'arrivée du printemps et l'arrêt des épisodes pluvieux qui nettoeint les sols. Les particules issues des méchants diesels (et les chaudières au fioul) forment la 3e fraction la plus importante, loin derrière puisqu'elles ne pèsent que 11% du total, à peu près à égalité avec les particules issues de la combustion de bois (15%) ou les particules issus des comosants organiques volatils (12%), d'origines diverses (industrie, transport...).

Les brumes qui noient parfois nos campagnes modernes ne sont plus aussi romantiques qu'avant : elles sont souvent le témoin d'un regain d'activité NPK.

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commentaires

W
<br /> Merci de relayer ce genre d'information qui tord le cou aux idée recue.<br /> <br /> <br /> j'était à mille lieu de suspecter ce genre de poussière de NH4NO3<br />
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