7 décembre 2009
1
07
/12
/décembre
/2009
22:00
L'expression n'est, hélas, pas trop forte pour décrire la vidéo qui a inauguré la conférence climatique de Copenhague.
Déjà, son titre annonce la couleur (baveuse) : Please Help The World. Le spectateur sensé sent déjà le souffle des poncifs dégoulinants de bons sentiments et évite de cliquer sur le triangle au milieu de l'écran qui va lancer la lecture de ce court métrage.
Mais puisque vous croyez avoir le coeur bien accroché, vous décidez quand même de poursuivre, et là... Vous comprenez vite que ce n'est pas Lars Von Trier qui est derrière la caméra.
Cela commence comme un remake amateur du prologue d'Harry Potter III : des enfants qui jouent au milieu des HLM, parmi lesquels l'héroïne, bouffie et autiste, très concentrée à regarder une flaque d'eau boueuse.
Ce ne sont pas les détraqueurs qui vont faire fuir ces charmants bambins, mais quelque chose que le réalisateur cherche à nous faire prendre pour une pluie diluvienne - en pratique, un filtre gris sur l'image avec un bruit de chute d'eau sur la bande-son. Comme il pleut, Harriette Potter va sa coucher.
Edwige n'est pas là, mais son Papa - qui tient de l'oncle Vernon question tour de taille - lui fait un gros câlin et notre Alice au Pays des Averses quitte sa banlieue grise en s'endormant pour un monde réchauffé. Elle croit se réveiller dans un désert, y perd son nounours - blanc, évidemment - et y contemple avec tristesse des balançoires vides se balancer lentement : on retrouve là l'un des plans d'Harry Potter III, lui-même piqué au cultissime générique de Terminator II. Mais voilà, ce n'est pas en copiant les grands maîtres avec des gros sabots de bois qu'on fait dans la finesse et l'originalité. Même la bande-son n'évite pas le plagiat, avec un violon entêtant qui rappelle étrangement celui de Plus Rien, des Cowboys Fringants.
Soyons honnêtes, nous n'avons pas réussi à aller jusqu'au bout : évidemment, Harriette Potter se réveille dans les bras de son papa, qui lui montre alors le superbe site Web de la conférence de Copenhague et ses sponsors inattendus (Volvo, BMW, Scandinavian Airlines, etc). C'est ce qu'on appelle en français une happy end (en anglais happy ending).
Il paraît que les 1200 délégués ont dû supporter ces 4 min 14 de lavage de cerveau. Si après ça, ils arrivent néanmoins à un accord historiquement significatif pour lutter contre ces envahisseurs, ils auront mérité quelques tonnes de carbone gratuite et un retour en avion.
Déjà, son titre annonce la couleur (baveuse) : Please Help The World. Le spectateur sensé sent déjà le souffle des poncifs dégoulinants de bons sentiments et évite de cliquer sur le triangle au milieu de l'écran qui va lancer la lecture de ce court métrage.
Mais puisque vous croyez avoir le coeur bien accroché, vous décidez quand même de poursuivre, et là... Vous comprenez vite que ce n'est pas Lars Von Trier qui est derrière la caméra.
Cela commence comme un remake amateur du prologue d'Harry Potter III : des enfants qui jouent au milieu des HLM, parmi lesquels l'héroïne, bouffie et autiste, très concentrée à regarder une flaque d'eau boueuse.
Ce ne sont pas les détraqueurs qui vont faire fuir ces charmants bambins, mais quelque chose que le réalisateur cherche à nous faire prendre pour une pluie diluvienne - en pratique, un filtre gris sur l'image avec un bruit de chute d'eau sur la bande-son. Comme il pleut, Harriette Potter va sa coucher.
Edwige n'est pas là, mais son Papa - qui tient de l'oncle Vernon question tour de taille - lui fait un gros câlin et notre Alice au Pays des Averses quitte sa banlieue grise en s'endormant pour un monde réchauffé. Elle croit se réveiller dans un désert, y perd son nounours - blanc, évidemment - et y contemple avec tristesse des balançoires vides se balancer lentement : on retrouve là l'un des plans d'Harry Potter III, lui-même piqué au cultissime générique de Terminator II. Mais voilà, ce n'est pas en copiant les grands maîtres avec des gros sabots de bois qu'on fait dans la finesse et l'originalité. Même la bande-son n'évite pas le plagiat, avec un violon entêtant qui rappelle étrangement celui de Plus Rien, des Cowboys Fringants.
Soyons honnêtes, nous n'avons pas réussi à aller jusqu'au bout : évidemment, Harriette Potter se réveille dans les bras de son papa, qui lui montre alors le superbe site Web de la conférence de Copenhague et ses sponsors inattendus (Volvo, BMW, Scandinavian Airlines, etc). C'est ce qu'on appelle en français une happy end (en anglais happy ending).
Il paraît que les 1200 délégués ont dû supporter ces 4 min 14 de lavage de cerveau. Si après ça, ils arrivent néanmoins à un accord historiquement significatif pour lutter contre ces envahisseurs, ils auront mérité quelques tonnes de carbone gratuite et un retour en avion.
