Ne vous méprenez pas : le titre de cet article n'est pas une référence à un code d'erreur HTTP mais à celui d'une "catastrophe programmée" : la fermeture pour travaux d'une autoroute urbaine névralgique de Los Angeles, l'Interstate 405, plus connue de ses usagers sous le petit nom de Four-o-five.
Pourquoi sortons-nous de notre torpeur estivale pour vous parler de cet événement lointain et éphémère ? Tout simplement parce que pour nous, la Four-o-five est avant tout l'unité de lieu d'un court métrage qui motiva notre vocation pour la production des quelques home movies en images de synthèse qui firent notre renommée (passagère) sur la cybersphère.
Le film 405 a été réalisé voici un peu plus de dix ans déjà par deux spécialistes en effets spéciaux désoeuvrés qui cherchaient une façon originale de démontrer leurs talents professionnels auprès des studios hollywoodiens.
Ils réalisèrent donc ce petit bijou de 3 minutes que nous conseillons de visionner tout de suite, avant même de continuer à lire ces lignes.
Ce "court" montre ce qu'on pouvait faire dès l'an 2000 avec quelques PC et de bons logiciels 3D : les seules prises de vues réelles concernent les 2 acteurs à leur volant, qui furent en fait filmés à l'arrêt - l'actrice féminine n'ayant d'ailleurs même pas son permis. Tout le reste a été modélisé et rajouté.
Le budget se limita à 300 dollars, sachant que nos deux lascars avaient déjà accès à tout le hard et le soft nécessaire. Sur ces 300 dollars, 140 furent dédiés à payer deux amendes pour avoir pris quelques plans de repérage de la Four-o-five à pied depuis la bande d'arrêt d'urgence.
On aurait pu s'attendre, avec la montée en puissance des PC, des logiciels et des sites serveurs de vidéo comme YouTube, que cette initiative n'était que la première d'une longue série. Une décennie plus tard, force est de constater qu'on a sans doute gagné en quantité, mais nous cherchons toujours un digne successeur à cet étonnant démonstrateur de savoir-faire.
Nous venons de découvrir le nec plus ultra du web 2.0 nombriliste, à savoir le site matuvu.tvtivipro.tv. Nous vous conseillons d'y aller et d'y traîner quelques minutes, au hasard du mulot, tellement c'est rigolo.
C'est un site soi-disant professionnel, où plein d'inconnus qui aspirent à ne pas le rester se sont fait filmer en cravate pour la e-postérité. Comme l'avait prédit Andy Warhol : "à l'avenir, chacun aura son quart d'heure de célébrité". Heureusement, les vidéos sont plus courtes que ça.
Sur ce MoiTube, on trouve une incroyable concentration de spécialistes du dérisoirement durable qui nous assènent leur boniment de vente, depuis Charles Beigbeder jusqu'à Yann Artus-Bertrand en passant par notre judoka national David Douillet, bizarrement cité au titre d'un mystérieux Institut du Mentorat Entreprenarial qui n'a apparemment pas jugé nécessaire d'investir dans un téléprompteur. Fatale erreur !
La promotion du dernier film d'Arthus-Bertrand commence à nous taper légèrement sur les nerfs.
Puisque le Grand Capital n'hésite pas à mettre 10 millions d'euro sur la table pour tirer les sonnettes de l'environnement à notre place, pourquoi ne pas inverser les rôles quelques instants ? C'est le but de ce film qui se veut un plaidoyer pour l'ultra-libéralisme, à prendre évidemment au second degré :
Un baril de pétrole animé chante "En apesanteur", la récente chanson à succès de Calogero.
Prenant l'ascenseur pour atteindre des prix élevés, il pense initialement que seuls des nombres à deux chiffres peuvent être atteints. Mais là, il rencontre la déesse de la Spéculation, qui l'emmène vers des niveaux jamais explorés grâce à la bulle des matières premières et la chute du dollar.
Pour ceux et celles qui n'auraient pas encore vu le chef-d'oeuvre de Kubrick, et qui n'auraient pas forcément pas le courage de regarder un film au rythme assez... lent, voici une parodie savoureuse réalisée en image-par-image (stop motion) et en... Lego.
Au vu des statistiques de consultation des @erobar films sur YouTube et DailyMotion, il semble que ce dernier site est en perte de vitesse depuis cet été.
La fréquentation de ces sites étant essentielle pour leur business model, est-ce le symptôme du début de la fin ?
Qu'on se rassure, avant que DailyMotion ne réponde plus, on aura probablement vu auparavant disparaître MySpace , déjà démodé et dont la plateforme vidéo n'a jamais vraiment décollé. Le succès grandissant de FaceBook risque également de rendre complètement has been le volet communautaire de MySpace.
En moins d'un an, mes vidéos postées sur YouTube auront été vues 100 000 fois... Quand le million sera atteint, il sera temps de réfléchir à un business model plus rénumérateur !