Comme le montre cette récapitulation géographique, le processus est très européen - la moitié des COP y ont eu lieu, surtout les premières - et ne s'est jamais tenu dans un pays "carboniquement majeur" comme les Etats-Unis, la Chine ou la Russie. Ce n'est pas la meilleure façon de les asseoir à la table des négociations !
Après l'espace, le temps.
L'enjeu de COP 15, c'est de définir une suite au protocole de Kyoto - qui fut défini dès COP 3 d'ailleurs, on peut se demander ce qui est concrètement sorti des COP 4 à 14. Or ce protocole dure jusqu'à la fin 2012, c'est-à-dire dans très longtemps du point de vue d'un décideur politique. Tout bon négociateur vous le confirmera : on ne signe pas d'engagement contraignant avec 3 ans d'avance sur le calendrier.
La crise financière de 2008 a montré qu'en plus, les décideurs actuels adorent attendre que la situation soit imminente pour agir. Cela faisait plusieurs années que le risque bancaire systémique était un secret de Polichinelle, mais on a attendu que la crise du crédit devienne aigüe pour décider d'agir à l'échelle internationale.
Voilà pourquoi ce n'est pas COP 15 mais, plus vraisemblablement, COP 18 qui rentrera dans l'Histoire. Et à la condition de trouver un lieu consensuel. Suggérons l'Afrique, lieu où converge à nouveau toutes les convoitises, par exemple en plein milieu du Sahara, histoire de placer les négociateurs dans un contexte stimulant : chaleur et sécheresse...
* beaucoup de COP pour rien