Le New Yorker consacre une part importante de son édition en ligne à l'événement, et même sa prochaine une.
Là aussi, on affiche son inquiétude sur ce que pourrait bientôt devenir la France :
These attacks remind us how quickly a country, even one as outwardly civil as France, can lose its bearings - Ces attaques nous rappellent à quelle vitesse un pays, même un apparemment aussi civil que la France, peut perdre le Nord.
La journaliste chargée de couvrir l'événement est presque plus effrayée par la fusillade de vendredi dans le supermarché casher de la porte de Vincennes, qui entre pour elle en résonance avec d'autres pages encore plus sombres de l'Histoire de France. Etablir le parallèle avec l'affaire Dreyfus et peut-être même le Vel'd'Hiv' est peut-être un glissement un peu exagéré, excusable par l'écriture sous le coup de l'émotion, mais après le passage d'un cygne noir, il n'y a plus de chemin majoritaire : tous les scénarios deviennent quasiment équiprobables.
On ne peut sinon que féliciter l'efficacité des forces de l'ordre pour avoir aussi rapidement identifié les assassins, mais ne nous leurrons pas : les dispositifs sécuritaires implémentés depuis de nombreuses années dans Paris et dans les autres grandes villes n'y sont certainement pas pour rien. Les discrètes caméras éparpillées dans Paris identifient en permanence nos visages et nous suivent sans doute à la trace.