En matière de piquisme, le journaliste Richard Heinberg est une référence.
Il est vrai qu'en matière de désinformation, c'est un professionnel de haut rang. Ainsi, en page 98 de son ouvrage emblématique Pétrole, la fête est finie :
En 1917, les trains civils ne pouvaient plus fonctionner et les avions volaient péniblement aux carburants de substitution. Le 11 novembre, son armée n'ayant plus que quelques jours de réserve en carburant devant elle, l'Allemagne capitula.
Les trains civils allemands ne roulaient plus non pas parce qu'ils fonctionnaient au pétrole - les locomotives diesel datent d'après la Première Guerre Mondiale - mais tout simplement parce que le charbon dont ils avaient besoin était réquisitionné par l'armée. Et la capitulation de l'Allemagne est due à une quantité de facteurs militaires, économiques et sociaux dans laquelle vous aurez bien du mal à trouver le pétrole. Cette réécriture de l'Histoire est un beau spécimen de biais de confirmation d'hypothèse.
Autant dire qu'avec une telle réinterprétation du passé, les visions futuristes du membre éminent du Post Carbon Institute - un local sordide situé au-dessus d'une pizzeria de la lointaine banlieue de San Francisco - sont quelque peu discutables.
Maintenant, ami piquiste, si tu veux trouver quelque réconfort dans la justesse de tes choix de vie, alors que tes amis se moquent ouvertement de ta baignoire remplie de super et de ton kit survivaliste pour le lendemain du Grand Soir, lis et relis ce livre : en plus, tu pourras sans regret le brûler dans ta cheminée quand la bise sera venue.