Il y a quelques années, chaque tendance piquiste se devait de présenter sa propre hypothèse pour la date du pic pétrolier.
Il faut croire qu'avec la crise, la plupart de ces organisations ont eu autre chose à faire que de spéculer sur la temporalité du baril car ces sources se sont presque toutes tues les unes après les autres.
Le mot "presque" est justifié car, heureusement, l'une des plus sérieuses figures estimatives de ce sujet reste active : il s'agit de Jean Lahérrère, le célèbre co-signataire du fameux article "fondateur" sur le pic pétrolier, publié dans Scientific American en 1998.
Vous trouverez ainsi sur le site d'ASPO-France son dernier article de synthèse sur la question, hélas en anglais uniquement, où il fait le point sur les questions pétrolières et gazières.
En synthèse, après un rappel nécessaire sur le manque de fiabilité des données d'entrée (production réelle par pays), Jean Lahérrère estime que le pic de pétrole "tous liquides" surviendra avant 2020, ce qui est le haut de sa fourchette d'il y a quelques années ; l'OPEP cessera ses exportations avant 2050. Sur le graphique, les courbes en pointillés qui s'envolent représentent les prévisions plus qu'optimistes des agences énergétiques occidentales dopées aux trucs de schiste.
L'auteur a également ajouté à sa bibliothèue de graphiques l'évolution des prix à la pompe en minutes de SMIC, mais il a eu le bon goût de l'établir lui-même, au lieu de se contenter de faire une copie non autorisée du nôtre. D'autres non pas cette réserve, comme nous en reparlerons bientôt.