24 mars 2014
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La fin du vol MH370 est sans doute une tragédie en 5 actes.
- Acte 1 : l'avion décolle et suit normalement son plan de vol.
- Acte 2 : un problème technique sérieux intervient après 40 minutes de vol ; compte tenu de l'altitude atteinte (35 000 pieds), l'équipage choisit de prendre le cap de l'aéroport le plus proche accessible en descente directe, par exemple celui de Kuala Namu International Airport qui dessert la ville de Medan en Indonésie ; d'autres internautes évoquent celui de Langkawi. Ce problème technique sérieux - par exemple, un incendie dans le cockpit - a endommagé gravement les systèmes de communication de l'appareil, ce qui fait qu'il ne peut plus communiquer avec le monde extérieur. Du fait de la porte anti-intrusion, personne ne peut aider l'équipage en difficulté.
- Acte 3 : le problème technique est suffisamment grave pour que l'équipage décide qu'il ne pourra jamais atterrir à sa destination d'urgence. Il décide alors de longer la côte pour tenter un amerrissage en catastrophe et effectue un autre changement de cap, en débranchant le pilote automatique.
- Acte 4 : les 2 pilotes ne contrôlent plus l'appareil, peut-être par ce qu'ils sont en train d'agoniser. Dans un dernier réflexe de survie, l'un d'eux rebranche le pilote automatique. Mais celui-ci, mal paramétré car sans doute toujours réglé sur le radiophare de leur aéroport de diversion, sans consigne correcte d'altitude, fait monter l'avion jusqu'au maximum autorisé (45 000 pieds) avant que l'appareil ne se stabilise de lui-même à une altitude intermédiaire de 23 000 pieds. Du fait de ces variations intempestives d'altitude, l'avion a viré de bord vers le sud mais finit par perdre le contact avec le radiophare ; il continue alors tout droit sa route, vers l'océan Indien.
- Acte 5 : plusieurs heures après, à court de carburant, l'avion s'écrase en mer. Que personne dans l'avion n'ait tenté de reprendre les commandes - en plusieurs heures, on peut venir à bout d'une porte anti-intrusion - laisse penser que le problème technique avait également mis les passagers en incapacité d'intervenir : là encore, l'hypothèse d'un incendie et de ses fumées toxiques est une bonne candidate pour la cause première de la catastrophe.
Ce n'aura pas été le premier avion fantôme à voler seul sans équipage conscient : il y a eu par exemple le dernier vol du N47BA en 1999, où pilote et passagers avaient été rendus inconscients par une décompression brutale. Sur un gros avion comme le 377, cette hypothèse est douteuse car cockpit et cabine sont séparés et les systèmes de sécurité anti-décompression plus évolués.