Le dernier numéro de Pour la Science mérite plus qu'un coup d'oeil.
L'article qui fait la couverture - l'Homme a-t-il failli disparaître ? - développe une thèse originale : il y a plus de 100 000 ans, un changement climatique aurait réduit la population humaine à quelques centaines seulement d'humains sur Terre. Nos ancêtres auraient survécu pendant plusieurs milliers d'années, à manger des fruits de mer et des tubercules dans une grotte d'Afrique du Sud.
En quoi cette épreuve a-t-elle modifié le patrimoine génétique et culturel de l'humanité ? Cette condition de réfugié climatique a-t-elle ancré une fois pour toutes dans la cervelle humaine un "plus jamais ça" qui lui donna envie de conquérir le monde et de dominer les éléments ?
Nul ne le saura sans doute jamais, mais l'histoire est belle : c'est finalement quand on est vraiment proches du fond de la piscine qu'on peut rebondir. Il nous faudrait donc attendre la conjonction de l'épuisement des ressources, de la surpopulation, du changement climatique, de la pollution généralisée et de l'hiver nucléaire pour changer de logiciel.
Sinon, dans la section Economie, on appréciera un article didactique d'Ivar Ekeland sur les dark pools qui fait apparaître en filigrane la manipulation des marchés physiques par les traders des marchés en produits dérivés, une thèse qui nous est chère, comme nos lecteurs le savent.