17 juin 2009
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07:00
La hausse du pétrole est-elle durable ?

On avait déjà émis l'hypothèse que nous connaissions un n-ième épisode spéculatif saisonnier : l'économie réelle est déprimée et la demande est loin d'avoir la dynamique de ces dernières années.
Preuve en est d'ailleurs le cours du gaz naturel, qui avait tendance naguère à suivre les cours du pétrole en période haussière, ne serait-ce que parce qu'une part significative du parc de centrales électriques américaines est mixte fioul-gaz : si le pétrole flambe, une partie de la demande se reporte sur le gaz qui monte à son tour, et les phénomènes spéculatifs magnifient la tendance.
Le graphique ci-contre (source WTRG) montre bien qu'il y a eu quasi-superposition des records de prix en juillet 2008 pour le gaz (courbe du bas) et le pétrole (courbe du haut). Mais depuis, le gaz a entamé une longue descente vers une morne plaine désertique, et qui pourrait correspondre à ce fameux prix d'équilibre prévu par la théorie de l'offre et de la demande.
Un coup d'oeil sur les cours du charbon montre la même déprime, sachant qu'en plus ses débouchés sidérurgiques ont également le blues.
Un tel contraste ne peut à notre avis durer : le pétrole vit sans doute ses derniers jours de hausse. Et, si les spéculateurs jouant la hausse le désertent, il pourrait retomber à son prix d'équilibre qui, si on fait une extrapolation à partir des cours du gaz naturel, est de 30-35 dollars le baril, comme nous l'avions estimé par d'autres méthodes il y a quelques temps.

On avait déjà émis l'hypothèse que nous connaissions un n-ième épisode spéculatif saisonnier : l'économie réelle est déprimée et la demande est loin d'avoir la dynamique de ces dernières années.

Le graphique ci-contre (source WTRG) montre bien qu'il y a eu quasi-superposition des records de prix en juillet 2008 pour le gaz (courbe du bas) et le pétrole (courbe du haut). Mais depuis, le gaz a entamé une longue descente vers une morne plaine désertique, et qui pourrait correspondre à ce fameux prix d'équilibre prévu par la théorie de l'offre et de la demande.
Un coup d'oeil sur les cours du charbon montre la même déprime, sachant qu'en plus ses débouchés sidérurgiques ont également le blues.
Un tel contraste ne peut à notre avis durer : le pétrole vit sans doute ses derniers jours de hausse. Et, si les spéculateurs jouant la hausse le désertent, il pourrait retomber à son prix d'équilibre qui, si on fait une extrapolation à partir des cours du gaz naturel, est de 30-35 dollars le baril, comme nous l'avions estimé par d'autres méthodes il y a quelques temps.