23 mars 2009
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07:00
On parle beaucoup de taxe carbone en ce moment, mais on se garde bien de parler de son montant. Et pour cause.
Aujourd'hui, la tonne de CO2 "vaut" environ 10 € sur les marchés financiers (BlueNext pour être précis). Ce n'est pas cher payé, et il faut bien se dire que c'est là un surcoût parfaitement indolore : en effet, si nous devions payer le CO2 émis par le carburant que nous achetons à la pompe - ce qui n'est pas le cas aujourd'hui - cela ajouterait environ UN centime d'euro au prix du litre de super ou de gazole ; sur le plan électrique, du fait de notre parc électronucléaire, le kWh n'augmenterait que de quelques centièmes de centimes d'euro. Pour un Danois, ce serait un tout petit peu plus sensible (+0,002 €) mais pas suffisamment pour l'inciter à changer ses habitudes de consommation !
Hé oui, la taxe carbone vraiment efficace du point de vue de la restriction des consommations devrait être au moins deux ordres de grandeur plus élevée, à au moins 1000 € la tonne de CO2, et à la condition bien sûr que tout le CO2 fossile soit taxé : aujourd'hui, on ne taxe que quelques excédents émis par les industriels, tout le reste est gratuit.
A mille euro la tonne de carbone, le signal-prix est enfin à la mesure de l'enjeu : le litre de carburant prend environ 1 € de plus et le kWh danois voit son prix tripler, tandis que le kWh français augmente de... 2 centimes. Jancovici-qui-sait-tout a fait des simulations plus précises, sur la base de 1500 €/t.
Quel gouvernement aura le courage de fixer de tels montants pour la taxe ? Pourtant, un Ministre du Budget doit en voir tout l'avantage : en France (environ 100 millions de tonnes émises par an), une telle mesure rapporterait 100 milliards d'euro dans les caisses de l'Etat - de quoi rembourser la dette publique en quinze ans !
Mais alors, à quoi correspond les montants de 50-100 € dont on entend régulièrement parler ? Tout simplement à une sorte de prime d'assurance qu'il va falloir verser pour financer les réparations des dommages futurs et qui, accessoirement, améliorera la compétivité de solutions énergétiques non fossiles.

Hé oui, la taxe carbone vraiment efficace du point de vue de la restriction des consommations devrait être au moins deux ordres de grandeur plus élevée, à au moins 1000 € la tonne de CO2, et à la condition bien sûr que tout le CO2 fossile soit taxé : aujourd'hui, on ne taxe que quelques excédents émis par les industriels, tout le reste est gratuit.
A mille euro la tonne de carbone, le signal-prix est enfin à la mesure de l'enjeu : le litre de carburant prend environ 1 € de plus et le kWh danois voit son prix tripler, tandis que le kWh français augmente de... 2 centimes. Jancovici-qui-sait-tout a fait des simulations plus précises, sur la base de 1500 €/t.
Quel gouvernement aura le courage de fixer de tels montants pour la taxe ? Pourtant, un Ministre du Budget doit en voir tout l'avantage : en France (environ 100 millions de tonnes émises par an), une telle mesure rapporterait 100 milliards d'euro dans les caisses de l'Etat - de quoi rembourser la dette publique en quinze ans !
Mais alors, à quoi correspond les montants de 50-100 € dont on entend régulièrement parler ? Tout simplement à une sorte de prime d'assurance qu'il va falloir verser pour financer les réparations des dommages futurs et qui, accessoirement, améliorera la compétivité de solutions énergétiques non fossiles.