5 janvier 2009
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07:00
Les cours du pétrole semblent animer d'une certaine vigueur en ce début d'année, après avoir quasiment touché le seuil des 30 dollars.

Dans les journaux, vous trouverez une explication "évidente" : ce sont les événements militaires au Proche-Orient qui en sont responsables. Il s'agit bien entendu de ce que NNT appelle le faux raisonnement narratif (narrative fallacy), c'est-à-dire une belle (et fausse) histoire qui satisfait notre cerveau, avide d'explications simplistes. Car il n'y a pas de gisement de pétrole dans la bande de Gaza, ni d'oléoduc d'importance, et la probabilité du risque d'un embrasement soudain du Moyen-Orient - là où se trouve le pétrole, à plusieurs centaines de kilomètres de là - dans le mois qui vient n'a pas changé de façon significative.
A quoi donc est dûe cette vigueur ? Peut-être tout simplement au redémarrage d'un nouveau cycle spéculatif à la hausse.
La crise financière n'a pas fait disparaître tous les méchants qui avaient propulsé le baril à près de $150 l'été dernier. Certes, Lehman Brothers a disparu, ainsi que quelques autres fonds. Mais, même si certains nettoyeurs style Madoff ont fait un peu le ménage dans les grandes fortunes, il reste toujours énormément de liquidités dans les circuits financiers, et ces investisseurs semblent toujours aussi peu intéressés par l'économie réelle, déprimée et dont les rendements sont clairement minables. De plus, les traders talentueux qui savent gonfler et dégonfler des bulles ne se sont pas partis élever des chèvres en Arizona.
Bref, les conditions semblent réunies pour qu'un scénario alternatif dit "Bing-Bong" anime les cours du pétrole en 2009. Ce scénario nous donnerait l'évolution suivante des cours :

Pour relancer la mécanique à la hausse, nos amis les experts auto-proclamés du pétrole pourraient utiliser, outre la guerre israélienne, la reprise de la consommation pétrolière aux Etats-Unis (voir ci-contre) ou bien agiter à nouveau la menace du pic pétrolier. La reprise de la dévaluation du dollar face à l'euro faciliterait l'entretien du mouvement.

Dans les journaux, vous trouverez une explication "évidente" : ce sont les événements militaires au Proche-Orient qui en sont responsables. Il s'agit bien entendu de ce que NNT appelle le faux raisonnement narratif (narrative fallacy), c'est-à-dire une belle (et fausse) histoire qui satisfait notre cerveau, avide d'explications simplistes. Car il n'y a pas de gisement de pétrole dans la bande de Gaza, ni d'oléoduc d'importance, et la probabilité du risque d'un embrasement soudain du Moyen-Orient - là où se trouve le pétrole, à plusieurs centaines de kilomètres de là - dans le mois qui vient n'a pas changé de façon significative.
A quoi donc est dûe cette vigueur ? Peut-être tout simplement au redémarrage d'un nouveau cycle spéculatif à la hausse.
La crise financière n'a pas fait disparaître tous les méchants qui avaient propulsé le baril à près de $150 l'été dernier. Certes, Lehman Brothers a disparu, ainsi que quelques autres fonds. Mais, même si certains nettoyeurs style Madoff ont fait un peu le ménage dans les grandes fortunes, il reste toujours énormément de liquidités dans les circuits financiers, et ces investisseurs semblent toujours aussi peu intéressés par l'économie réelle, déprimée et dont les rendements sont clairement minables. De plus, les traders talentueux qui savent gonfler et dégonfler des bulles ne se sont pas partis élever des chèvres en Arizona.
Bref, les conditions semblent réunies pour qu'un scénario alternatif dit "Bing-Bong" anime les cours du pétrole en 2009. Ce scénario nous donnerait l'évolution suivante des cours :


A l'été, une fois atteint le magique plafond des 200 dollars, un nouveau mouvement de baisse pourrait se nourrir des inévitables mauvaises nouvelles en provenance de l'économie réelle, complétées par le fait que l'offre sera, comme toujours, largement supérieure à la demande.
Ce scénario est bien entendu extrême : la vitesse à laquelle le baril s'envolerait est par exemple inédite. Mais ce n'est pas parce que cela n'est jamais arrivé que cela ne surviendra jamais, comme l'explique la théorie du Cygne Noir.
Ce scénario est bien entendu extrême : la vitesse à laquelle le baril s'envolerait est par exemple inédite. Mais ce n'est pas parce que cela n'est jamais arrivé que cela ne surviendra jamais, comme l'explique la théorie du Cygne Noir.