5 décembre 2008
5
05
/12
/décembre
/2008
07:00
Les Echos ont publié, il y a quinze jours, un article au titre assez peu attirant : finance de marché, le double enjeu de la formation et de la recherche
Il s'agit d'un compte-rendu succinct d'une conférence donnée par une professeure de mathématiques financières. En fin d'article, on y trouve une confirmation scientifique de notre pressentiment des salades à Champignac :
Les mathématiciens n'ont-ils pas été bernés par les innovations de la finance, au même titre que le grand public ? La réponse a été « oui en partie », par référence aux dérivés de crédit : la recherche était encore à un niveau assez basique lorsque leur marché a décollé à partir de 2004 et l'identification des risques n'était pas assez maîtrisée. La chercheuse a aussi évoqué la dimension technique du face-à-face mathématiques et marchés financiers. Des exemples ? La pratique de la couverture quotidienne, qui a tendance à faire perdre la vue d'ensemble du marché ; la calibration aux prix de marché qui est un facteur de myopie ; ou encore le postulat que les options n'influent pas sur la valeur du sous-jacent, à remettre en cause partiellement.
En bon français, la loi de l'offre et de la demande physiques ne fixe plus les prix des biens, comme le pétrole par exemple : ce sont les marchés à terme prétendument "dérivés" de ce marché physique qui les déterminent.
Rappelons le point de vue de Mike Masters :
Le prix des futures de pétrole est fixé par l'offre et la demande en futures de pétrole.
C'est simple, il suffisait d'y penser !