6 novembre 2008
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07:00
Discrètement, la NASA se transforme en soutien de la R&D états-unienne en matière de production nucléaire, témoin cette brève trouvée sur Enerzine.
Sous prétexte d'alimenter une future base lunaire, l'agence spatiale soutient un avant-projet de centrale électronucléaire de poche (40 MWth, 12 MWe).
Le propre de la face éclairée de la Lune étant de bénéficier d'une exposition permanente au Soleil, l'approche des panneaux solaires était frappée au coin du bon sens ; d'ailleurs, c'était la solution retenue pour Apollo, alors que la technologie photovoltaique était encore balbutiante.
On voit sur la photo d'artiste ci-contre qu'un réacteur nucléaire ne fait pas l'économie des panneaux : ils servent ici à évacuer la chaleur. Remarquons au passage que l'artiste n'est pas un bon thermodynamicien : orienter les panneaux face au Soleil est une bonne idée quand on fait une centrale solaire, mais pour un radiateur, il faut au contraire l'orienter perpendiculairement aux rayons de l'astre du jour.
Sous couvert de recherche spatiale, la NASA compte bien concurrencer le DoE dans la mise au point des technologies énergétiques de demain ; on avait déjà évoqué la discrète reconversion de l'industrie aérospatiale en industrie de l'énergie. Comme on l'a vu, la question du coût d'extraction de l'uranium n'est pas un problème.
A la différence du DoE qui est un gros machin étatique et qui n'attire pas les jeunes talents, la NASA dispose d'un savoir-faire inégalé dans la maîtrise d'ouvrage de grands projets industriels, même si deux accidents de navette ont quelque peu entaché son track record. Mais son image auprès des scientifiques reste intacte, notamment grâce aux travaux du Goddard Institute for Space où émarge, entre autres, le célèbre climatologue Jim Hansen.
Il faudra juste trouver un nouveau nom : National Atomic and Space Administration, par exemple.
Comme ça, on n'aura pas besoin de refaire le logo des tasses à café.

Le propre de la face éclairée de la Lune étant de bénéficier d'une exposition permanente au Soleil, l'approche des panneaux solaires était frappée au coin du bon sens ; d'ailleurs, c'était la solution retenue pour Apollo, alors que la technologie photovoltaique était encore balbutiante.
On voit sur la photo d'artiste ci-contre qu'un réacteur nucléaire ne fait pas l'économie des panneaux : ils servent ici à évacuer la chaleur. Remarquons au passage que l'artiste n'est pas un bon thermodynamicien : orienter les panneaux face au Soleil est une bonne idée quand on fait une centrale solaire, mais pour un radiateur, il faut au contraire l'orienter perpendiculairement aux rayons de l'astre du jour.
Sous couvert de recherche spatiale, la NASA compte bien concurrencer le DoE dans la mise au point des technologies énergétiques de demain ; on avait déjà évoqué la discrète reconversion de l'industrie aérospatiale en industrie de l'énergie. Comme on l'a vu, la question du coût d'extraction de l'uranium n'est pas un problème.
A la différence du DoE qui est un gros machin étatique et qui n'attire pas les jeunes talents, la NASA dispose d'un savoir-faire inégalé dans la maîtrise d'ouvrage de grands projets industriels, même si deux accidents de navette ont quelque peu entaché son track record. Mais son image auprès des scientifiques reste intacte, notamment grâce aux travaux du Goddard Institute for Space où émarge, entre autres, le célèbre climatologue Jim Hansen.
Il faudra juste trouver un nouveau nom : National Atomic and Space Administration, par exemple.
Comme ça, on n'aura pas besoin de refaire le logo des tasses à café.