24 juin 2008
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Nous n'avons pas fini d'épuiser le fameux BP Statistical Review of World Energy.
Cette fois-ci, nous nous sommes intéressés à la production gazière par grande région. Nous étions restés à l'idée un pic nord-américain passé depuis 2001, et à un plateau qui allait s'orienter à la baisse en Europe. Les chiffres de BP nous ont permis d'actualiser cette vision :
On constate que les Cassandres piquistes ont eu tort concernant l'Amérique du Nord, notamment du fait d'un sursaut significatif de la production états-unienne.
Par contre, la situation européenne devient carrément préoccupante : nous avons clairement quitté le plateau et entamons la descente aux enfers, alors même que la Russie, notre fournisseur de méthane numéro un, semble avoir franchi son pic.
Certes, 2007 a commencé par un hiver clément : comme les capacités de stockage européennes sont faibles, cela s'est probablement traduit par un appel de production réduit par rapport à 2006. Mais si c'était la seule explication, les baisses de production seraient relativement homogènes entre les grands pays producteurs de l'UE-27.
Or ce n'est pas le cas : les Pays-Bas ont légèrement (1%) augmenté leur production, tandis que Danemark et Royaume-Uni ont vu leur production s'effondrer de 10% chacun par rapport à l'année précédente.
On pourra remercier la Norvège d'avoir fourni en abondance l'Union Européenne pour éviter la pénurie.
La situation à l'horizon 2010 va devenir critique : la Norvège sera sur son plateau, Royaume-Uni et Danemark continueront de chuter, la Russie confirmera probablement son pic et les nombreux projets de terminaux de liquéfaction qui pourraient nous alimenter en gaz provenant du Moyen-Orient (voire d'Amérique) n'ont aucune chance d'être tous opérationnels d'ici là.
Après le pétrole cher, voici bientôt venue l'heure du gaz coûteux.
Cette fois-ci, nous nous sommes intéressés à la production gazière par grande région. Nous étions restés à l'idée un pic nord-américain passé depuis 2001, et à un plateau qui allait s'orienter à la baisse en Europe. Les chiffres de BP nous ont permis d'actualiser cette vision :
On constate que les Cassandres piquistes ont eu tort concernant l'Amérique du Nord, notamment du fait d'un sursaut significatif de la production états-unienne.
Par contre, la situation européenne devient carrément préoccupante : nous avons clairement quitté le plateau et entamons la descente aux enfers, alors même que la Russie, notre fournisseur de méthane numéro un, semble avoir franchi son pic.
Certes, 2007 a commencé par un hiver clément : comme les capacités de stockage européennes sont faibles, cela s'est probablement traduit par un appel de production réduit par rapport à 2006. Mais si c'était la seule explication, les baisses de production seraient relativement homogènes entre les grands pays producteurs de l'UE-27.
Or ce n'est pas le cas : les Pays-Bas ont légèrement (1%) augmenté leur production, tandis que Danemark et Royaume-Uni ont vu leur production s'effondrer de 10% chacun par rapport à l'année précédente.
On pourra remercier la Norvège d'avoir fourni en abondance l'Union Européenne pour éviter la pénurie.
La situation à l'horizon 2010 va devenir critique : la Norvège sera sur son plateau, Royaume-Uni et Danemark continueront de chuter, la Russie confirmera probablement son pic et les nombreux projets de terminaux de liquéfaction qui pourraient nous alimenter en gaz provenant du Moyen-Orient (voire d'Amérique) n'ont aucune chance d'être tous opérationnels d'ici là.
Après le pétrole cher, voici bientôt venue l'heure du gaz coûteux.