19 mai 2008
1
19
/05
/mai
/2008
12:47
On a déjà évoqué ici le dégonflement de la baudruche de la voiture à hydrogène.

Dans le secteur des transports, il existe un autre délire technologique : l'avion à hydrogène. EADS s'est vaguement creusé la tête pour savoir à quoi il ressemblerait (voir ci-contre).
Il s'agit là d'une propulsion classique à réaction, l'hydrogène étant brûlé dans des turboréacteurs, comme l'est aujourd'hui le jet fuel.
Le carburant nécessitant d'être stocké dans des réservoirs sous pression, il faut abandonner l'architecture conventionnelle des réservoirs d'aile et tout remettre au centre.
Résultat : le fuselage perd toute son élégance alors que les ailes deviennent fines comme du papier. En terme de résistance des matériaux, voilà qui annoncent quelques beaux défis pour les spécialistes en aérostructures.
Un seul tout petit problème : le résultat de la combustion sera exclusivement de la vapeur d'eau. En pratique, l'avion sera donc suivi d'un panache de vapeur d'eau aussi impressionnant, toutes proportions gardées, que ceux d'Ariane 5 ou de la navette spatiale (voir ci-contre).
Et si la vapeur d'eau n'est pas nocive, de telles traînées de condensation provoquent un forçage radiatif encore plus puissant que celui du CO2 qu'elle est supposée remplacer en sortie réacteur de ces avions futuristes.
Bref, l'avion de ligne à hydrogène est encore un concept qui ne verra le jour que si nous décidons de nous asseoir définitivement sur la réduction du risque climatique.
Côté EADS, les dernières études sur la question (dont provient l'image ci-dessus) datent de 2001. Il est probable qu'on a aujourd'hui, à Toulouse comme à Hambourg, des sujets bien plus fondamentaux à traiter.
Quant à Boeing, il se contente de faire voler des petits démonstrateurs à hélice qui ont le bon goût de rester à basse altitude, et dont le but principal est de valider la technologie des piles à combustible embarquées.
La pile à combustible volante a en effet plus d'avenir... mais dans des drones ou des missiles, plutôt qu'à bord de gros porteurs.

Dans le secteur des transports, il existe un autre délire technologique : l'avion à hydrogène. EADS s'est vaguement creusé la tête pour savoir à quoi il ressemblerait (voir ci-contre).
Il s'agit là d'une propulsion classique à réaction, l'hydrogène étant brûlé dans des turboréacteurs, comme l'est aujourd'hui le jet fuel.
Le carburant nécessitant d'être stocké dans des réservoirs sous pression, il faut abandonner l'architecture conventionnelle des réservoirs d'aile et tout remettre au centre.
Résultat : le fuselage perd toute son élégance alors que les ailes deviennent fines comme du papier. En terme de résistance des matériaux, voilà qui annoncent quelques beaux défis pour les spécialistes en aérostructures.

Et si la vapeur d'eau n'est pas nocive, de telles traînées de condensation provoquent un forçage radiatif encore plus puissant que celui du CO2 qu'elle est supposée remplacer en sortie réacteur de ces avions futuristes.
Bref, l'avion de ligne à hydrogène est encore un concept qui ne verra le jour que si nous décidons de nous asseoir définitivement sur la réduction du risque climatique.
Côté EADS, les dernières études sur la question (dont provient l'image ci-dessus) datent de 2001. Il est probable qu'on a aujourd'hui, à Toulouse comme à Hambourg, des sujets bien plus fondamentaux à traiter.
Quant à Boeing, il se contente de faire voler des petits démonstrateurs à hélice qui ont le bon goût de rester à basse altitude, et dont le but principal est de valider la technologie des piles à combustible embarquées.
La pile à combustible volante a en effet plus d'avenir... mais dans des drones ou des missiles, plutôt qu'à bord de gros porteurs.